RUE DE LA VOÛTE

Paris (12)

  • PARIS (12)
  • CONSTRUCTION D'UN ENSEMBLE IMMOBILIER
  • 48 LOGEMENTS / JARDIN / PARKING
  • CERTIFICATION NF HABITAT HQE - LABEL BEE+
  • CONCOURS : 2019
  • MAÎTRISE D'OUVRAGEIN'LI
  • SURFACES2 097 M² SDP
  • COÛT 4 M€ HT
  • PERSPECTIVES© Vize

Rencontre du temps et de l’architecture : Une expérience commune

Dans le skyline parisien d’aujourd’hui, dans cette petite rue de la Voûte sinueuse, un spleen baudelairien semble immanquablement perdurer à la vue de ces étendues de toitures en zinc où cheminées et antennes amoncelées imposent le dur réalisme des collages architecturaux du XX° siècle.

Niché dans l’est parisien à quelques pas du bourdonnement de l’avenue de Vincennes, un ensemble d’immeubles vétustes proposent leur mutation vers une modernité affirmée dans ce Paris muet et secret, loin du brutalisme athlétique et aphone qui caractérise les nouvelles constructions de la ville globale du XXIème siècle.

Une rencontre, celle du siècle de l’industrialisation, riche et intellectuel et d’une douce poésie véritable pétrification d’un moment de culture.

La nouvelle construction doit ici s’exprimer en usant de symboles s’éloignant de la mélodie impressionniste des toits grisâtres pour s’étendre dans des intensités boisées vers une abstraction d’une réalité visuelle immédiate, la plastique pure installant par son nouveau jardin et ses matériaux modernes le culte de l’instant, la révélation du fugace, la conscience du temps qui passe, l’émotion des saisons.
La nature comme contrepoint positif à l’urbanisation de Paris. Le jardin, le passage intérieur comme lieux du privilège, de la noblesse de la ville.

Côté rue, l’immeuble doit garder et renforcer son appartenance aux valeurs du quartier. Pour cela, sa carapace urbaine prend extérieurement pour l’essentiel le costume clair et strict de la plupart de ses voisins, parallélépipèdes bien proportionnés, à la peau pierreuse, constituée d’ornements et d’apparats soignés. Quelques légères curiosités architecturales se donnent à voir dans cet univers gravement minéral.

Côté cour, énigmatique et féérique, la même accumulation de bois et de béton et un jardin luxuriant se contemplent et dialoguent dans une intime combinaison. La lumière entre dans cette cour qui s’ouvre sur le ciel par tous ces côtés.

Artifice et nature sont choisis comme stratégie de décalage : Décalage indispensable tant il est difficile d’exhaler dans ce collage urbain parisien.
Ici, la contextualité est dans la différence, dans l’écart mais aussi dans la permanence des références.
Ici, l’immeuble de logements mystérieux et attractif dans l’orchestration d’une réalité urbaine devient une architecture-nature aux multiples connotations et évocations, entre chic parisien éclairé et artistique.