LOGEMENTS TOLBIAC

Paris (13)

  • PARIS (13)
  • RESTRUCTURATION ET CRÉATION D'UN ENSEMBLE IMMOBILIER
  • 18 LOGEMENTS / COMMERCE / JARDIN
  • LIVRASION : 2023
  • MAÎTRISE D'OUVRAGECoffim
  • SURFACES1420 M² SHAB
  • COÛT4M € HT
  • PERSPECTIVES© Jeudi Wang

Rencontre du temps et de l’architecture : Une expérience commune

Dans le skyline parisien d’aujourd’hui, à l’angle de la rue de Tolbiac et de l’Avenue d’Italie, un spleen baudelairien semble immanquablement perdurer à la vue de ces étendues de toitures en zinc où immeubles faubouriens et grandeurs haussmanniennes amoncelées imposent le réalisme des collages architecturaux du XIX° siècle.

Niché dans l’est parisien à quelques pas du bourdonnement de la place d’Italie et du calme du Parc de Choisy, un ensemble d’immeubles vétustes proposent sa mutation vers une modernité affirmée dans ce Paris des grands boulevards, loin du brutalisme athlétique et aphone qui caractérise les nouvelles constructions de la ville globale du XXIème siècle.

Une rencontre, celle du siècle de l’industrialisation, riche et intellectuel et d’une douce poésie véritable pétrification d’un moment de culture.
La nouvelle réhabilitation / construction doit ici s’exprimer en usant de symboles s’éloignant de la mélodie impressionniste des toits grisâtres pour s’étendre dans des intensités boisées vers une abstraction d’une réalité visuelle immédiate. La nouvelle plastique installant par son nouveau jardin vertical et ses matériaux ancestraux (pierre et bois) le culte de l’instant, la révélation du fugace, la conscience du temps qui passe, l’émotion des saisons.

La nature est prise ici comme une curiosité, un contrepoint positif à l’urbanisation de Paris. Le jardin, les passerelles intérieures comme lieux du privilège et de la noblesse de la ville.

Côté rue, l’immeuble doit garder et renforcer son appartenance aux valeurs du quartier. Pour cela, sa carapace urbaine prend extérieurement pour l’essentiel le costume clair et strict de la plupart de ses voisins, parallélépipèdes bien proportionnés, à la peau pierreuse, constituée d’ornements et d’apparats soignés. Quelques légères curiosités architecturales se donnent à voir dans cet univers gravement minéral dans le traitement des attiques.

Côté cour, énigmatique et féérique, une accumulation de déambulation verticales et horizontales génère un jardin luxuriant vertical qui se contemple et offre des prolongements extérieurs et une vie collective dans de multiples combinaisons. La lumière y est douce et les perspectives permettent de laisser fuir le regard vers l’ensemble du voisinage également arboré.

Ici, la contextualité est dans la différence, côté pile, côté face, mais aussi dans la permanence des références.
Ici, les immeubles de logements mystérieux et attractifs dans l’orchestration d’une réalité urbaine deviennent une architecture-nature aux multiples connotations et évocations, entre chic parisien éclairé et artistique.

  • RDC
  • R+3
  • R+6